L'espoir ça craint
L’espoir, ah, l’espoir. Tu te dis peut-être qu’il est nécessaire. Tu voudrais presque au final, en faire ton fond de commerce. Tu te raconte en boucle cette vielle maxime, que « l’espoir fait vivre ». Que tu est bien naïf ! Ce n’est rien de tout ça. Parce que personne n’espère que le soleil se lèvera demain, mais combien, à côté, convoitent l’idée de toucher le gros lot ? Combien de gens désirent les chemins et les aboutissements les plus improbables ? Tu as pourtant dû le pressentir, que tout tournais autour du rêve et des aspirations les moins crédibles. Cela aurait dû te mettre la puce à l’oreille : on n’espère pas n’importe quoi.
L’espoir, c’est bien cela, c’est le désir secret que deux et deux donnent cinq. Répète bien après moi : L’espoir, c’est l’antagoniste du contrôle. L’espoir c’est l’inutile attente de ce qui n’arrivera probablement jamais. L’espoir, cela ne sert à rien.
Pour t’en passer, cesse de foncer incessamment dans les chemins les plus improbables, où ta démarche se nourri de ton aveuglement. Évite de suivre, sans questionner, les beaux récits victorieux où l’arbre vient cacher la forêt. Ne te contentes plus de ces endroits où on voudrait que tu sois, sans chercher à savoir pourquoi tu dois t’y rendre. L’incertitude n’a rien de ton alliée. Ceux qui n’ont plus d’espoir ne sont pas forcément plus désespérés, bien au contraire ! Ils savent, un minimum, ce qui va leur arriver. Ils n’ont aucune attente là dessus, pas plus que de désillusions. Ils prennent les choses comme elle sont, sans jugement sur ce qu’elle pourraient être. C’est tout.
Un fois détaché de cet espoir qui t’empoisonne l’esprit, tu sera alors un peu plus libre de tes actes et de tes décisions, car tu ne craindra plus l’éventail des possibles. Et tu ne redouteras plus de suivre un chemin imparfait et hors de ton contrôle.